Yaël Zarca , une des plus Grandes Stars de la Danse Orientale !!
Tout d'abord avant de commencer cette interview nous souhaitons réellement te remercier de nous consacrer du temps sur ton emploi du temps plus que chargé ! D'ailleurs nous imaginons que ta rentrée est déjà bien remplie.Yaël Zarca : C’est moi qui vous remercie de l’intérêt que vous me portez depuis des années !
Oui la rentrée a été très dense. J’ai travaillé presque tout l’été : Formation professionnalisante pour les professeurs en juillet, Week-end intensif Doum Raks (danse orientale et percussions) en août, et beaucoup de déplacements : Corée, Chine, Egypte, Pologne, Arcachon… J’ai enchaîné directement sur la rentrée des cours de danse, sans vraiment prendre le temps de souffler, mais je déborde d’énergie et d’envie. Tous mes cours sont remplis, et ça, ça me booste !!!
Tu es depuis de nombreuses années et sans aucun doute, l’une des plus grandes Danseuses en France et tu évolues aussi énormément sur la scène internationale : j’imagine que pour toi c'est un accomplissement ? Un rêve ?Yaël Zarca : Tout d’abord merci beaucoup pour les compliments ! Très honnêtement, ce n'était pas un rêve pour moi, car je suis plutôt casanière et je n'imaginais pas ma vie aux quatre coins du monde :-)
Je n'aime toujours pas prendre des trains et des avions presque toutes les semaines, dormir dans des chambres d’hôtel, rater les repas de famille le week-end… Mais le bonheur d'enseigner en stage et de danser sur scène prend le dessus. Quand j'enseigne en stages en province et à l’étranger, les élèves sont particulièrement passionnés, motivés. Ils viennent parce que c'est moi et que l’occasion ne se représentera peut-être pas tout de suite, alors ils sont prêts à travailler dur et ils ont soif d’apprendre. Du coup l'énergie est différente de celle des cours collectifs réguliers par exemple, où il s'agit d'avantage d'amatrices qui viennent se divertir.
Les gens pensent que j’ai une vie de rêve. En fait c’est une vie assez difficile (horaires décalés, grande fatigue, peu de place pour la vie privée), mais je suis consciente de la chance que j’ai de vivre ma passion de cette façon, alors j’en profite pour l’instant ! Mon entourage me soutient, et puis je reçois tant d’amour et de gentillesse de la part de tant de gens dans le monde entier, que franchement ça vaut bien quelques sacrifices.
As tu un souvenir marquant, une anecdote à nous faire partager ?Yaël Zarca : J’ai des dizaines de souvenirs marquants, des centaines d’anecdotes. Ma vie d’artiste et d’enseignante est faite de tous ces échanges, ces coups de cœur, ces émotions, ces partages à travers la France et le monde. Et bien sûr j’ai aussi mon lot de mésaventures, de quiproquos et malentendus (ce n’est pas toujours facile de surmonter la barrière de la langue), de galères et de fous rires en coulisses ! Finalement c’est ce qui fait que chaque événement est unique. Sans ces aleas et ces rencontres, tous les festivals et tous les week-ends de stages se ressembleraient, et ce serait très ennuyeux.
D'ailleurs à propos de cela à quel âge et dans quelles circonstances as tu commencé la Danse Orientale?Yaël Zarca : J'ai commencé à 14 ans, je cherchais une discipline qui me corresponde mieux que le modern jazz que je pratiquais alors (j’étais plutôt complexée en justaucorps !). J’ai découvert la danse orientale lors d’un gala de fin d’année où m’avait invitée mon ancienne baby-sitter. Je suis devenue passionnée avec les années ; à la fin de mes études, j’avais du mal à me concentrer sur mon diplôme, et je préférais passer mes journées à m'entraîner et à regarder des vidéos de danseuses !
As tu des projets dans le futur qui te tiennent particulièrement à cœur ?Yaël Zarca : Un nouveau projet sur lequel je travaille depuis plus d'un an paraîtra d'ici la fin de l'année 2015, il sera sûrement en vente sur
Oriental Discount ;-) Patience ça arrive, mais je peux d’ores et déjà dire que ce sera un nouvel accessoire de qualité Made In France !
Pour toi l enseignement de la DO est devenu une évidence à quel moment ?Yaël Zarca : Encore une fois je n'étais pas prédestinée à ça, je voulais être danseuse mais l'enseignement n'était pas mon objectif.
Et puis finalement à l'occasion d'un cours particulier pour une personne qui avait beaucoup insisté, je me suis rendu compte que j'adorais enseigner, transmettre. Ça n'a rien à voir avec le métier de danseuse, le plaisir est différent, voir l'élève progresser me donne beaucoup de satisfaction. Je crois même que maintenant le plaisir d’enseigner a dépassé celui de danser en solo
Aujourd'hui Yaël Zarca, tu proposes un grand nombre de stages dans toute la France et à l’étranger traitant différents thèmes et particulièrement des Formations professionalisantes permettant de qualifier les danseuses souhaitant enseigner , comment cette initiative a t-elle germé ?Yaël Zarca : La formation professionnalisante "Enseigner la danse orientale : théorie, culture, méthode et pédagogie" est née du fait que moi-même j'ai « galéré » pour me former en tant que professeur. Je ne parle pas de la technique de danse, mais bien de tout ce qui concerne la façon de la transmettre, ce qui inclut un minimum de connaissance du corps humain, des méthodes pédagogiques, de la culture de la danse orientale, de la musique, mais également des obligations légales du professeur, etc.
Avec le temps et l’expérience, j’ai réalisé que j’avais fait des erreurs à mes débuts, car je n’avais pas reçu la formation nécessaire pour enseigner. J'ai donc décidé, avec le soutien logistique de l’
Association Sultana dont je suis directrice artistique, de proposer un projet pédagogique intensif sur 7 jours et de réunir une équipe de professeurs ayant chacun des qualités et des formations spécifiques, afin de donner des bases solides à toute personne souhaitant se diriger à terme vers l'enseignement de la danse orientale. Cette formation est unique en son genre à ma connaissance en France, et même je crois dans les pays francophones limitrophes, car nous avons chaque année des stagiaires de Suisse et de Belgique. Cette formation, c’est celle que j’aurais rêvé de suivre à mes débuts ! Cela fait 4 ans qu’elle existe, et toutes les sessions ont affiché complet. Elle est de plus en plus connue et reconnue, et la session de juillet 2016 est d’ailleurs déjà pas mal remplie!
Tu as réalisé une magnifique vidéo d'enseignement avec le grand Amar Chaoui ( musicien percussionniste). Quel souvenir gardes-tu de cette aventure et de cette collaboration ?Yaël Zarca : La création de ce premier Dvd était éprouvante, car je n'imaginais pas qu’il fallait autant de travail pour tourner un DVD ! Le travail de préparation en amont est énorme, et le tournage est vraiment épuisant ! Mais évidemment j’étais très fière de pouvoir proposer un DVD en français de la nouvelle génération de professeurs. Collaborer avec Amar Chaoui a été passionnant car c’est un immense artiste, mais c’est aussi un excellent pédagogue, à la fois très créatif et très rigoureux, et donc j’apprends toujours beaucoup avec lui. Grâce à lui, j’ai aiguisé mon écoute musicale, et cela a enrichi et nuancé ma danse. Après le succès de ce premier
DVD Drum Solo, nous avons également créé le
Livret & CD « Rythmes de la danse orientale égyptienne », avec lequel travaillent désormais beaucoup de professeurs et d’élèves, en France et à l’étranger (nous avons édité une version en anglais). Et mon nouveau projet est à nouveau une collaboration avec Amar.
Un grand merci à toi pour tout ce que tu fais pour la DO ( et tous ceux qui œuvrent autour de toi dans l'ombre : ta maman , ton papa et ta sœur ...) un dernier mot pour se quitter :Yaël Zarca : Tout d’abord je tiens à remercier
Oriental Discount pour la confiance que vous m’accordez depuis plusieurs années ! Vous êtes des entrepreneurs, mais vous êtes aussi des passionnés de la danse orientale, très respectueux de ses artistes et de sa culture. C’est toujours un plaisir de travailler avec vous !
Et je voudrais aussi remercier tous ceux qui me suivent, me soutiennent, m’expriment leur admiration ou leur affection, tous ceux qui me permettent d’être une artiste à part entière : mes proches, mes élèves, mon public… Grâce à eux, ma vie est magnifique, et j’espère pouvoir encore longtemps leur exprimer ma gratitude à ma manière, en cours et sur scène.
Credit photo : Richard Guerin avec l aimable autorisation de Yaël Zarca
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Vous aussi vous appreciez Yaël Zarca : vous êtes peut être une de ses élèves ou avez vous eu la chance de la croiser lors d'un stage ou d'une representation . N hesitez pas à partager votre experience en nous ecrivant un peu plus bas un commentaire .