Quatre-vingt mille articles, 4.000 références, 8.000 ventes annuelles, un panier moyen entre 20 et 40 € : la boutique en ligne Oriental discount a tout du conte des 1.001 nuits pour Christelle et Morab Rebai.
Originaires de la région parisienne tous deux, ils ne regrettent pas d’avoir tout lâché. Elle, une carrière de juriste; lui, un poste de cadre dans un magasin de sport. Installé à Villeneuve-les-Genêts depuis 2006, le couple a créé sa start-up. « C’est en voyageant à travers le Moyen-Orient que l’on a pris goût aux spectacles de danse orientale, raconte Morab. Après une petite étude du marché web, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas grand monde sur le secteur. Et que l’existant s’adressait essentiellement aux danseuses professionnelles, avec des coûts élevés style 500 € le costume ».
Ils misent sur le service et le relationnelSoucieux de démocratiser la danse orientale, les néo-Poyaudins se sont donc positionnés sur un créneau plus accessible, misant sur le service après-vente. « Nous avons monté une structure basée sur le service et le relationnel, insiste Christelle. Les gens n’hésitent pas à nous appeler. Savoir que nous sommes en France les rassure. Beaucoup pensent que nous sommes basés à Paris et sont surpris de nous savoir en Bourgogne. »
Petits prix – une ceinture de danse à partir de 3,80 €, un soutien-gorge et une jupe à moins de 30 € en entrée de gamme – : « 80 % de nos produits viennent de Chine, convient Morad. Chaque année, nous nous rendons à Canton chez nos fournisseurs pour dénicher le produit à la mode. Comme le poï lumineux l’an dernier (*). Nous nous fournissons aussi en Inde; nous avons imaginé un rayon Bollywood. Et bien entendu en Égypte, le pays de la danse orientale. »
Grand choix d’articles et aussi de tailles : « Ce qui m’agaçait, c’était que les tenues de danse orientale n’allaient pas au-delà du 38-40. Les soutiens-gorge pas au-delà du bonnet B, souligne Christelle. Du coup, nous avons créé une gamme qui propose des bonnets C et D. Et le projet de pousser jusqu’à E et F. »
Les projets, le couple n’en manque pas. Si l’essentiel de sa clientèle est française (70 % de particuliers, 30 % d’associations), elle vient aussi de Suisse, de Belgique et d’Italie. D’où l’idée de traduire le site en italien et en anglais. « Nous envisageons aussi de créer des emplois, un gestionnaire de stocks et une assistante commerciale. » En attendant, la saison a redémarré : dans les clubs, les associations, on pense aux spectacles de fin d’année. Et on commande les costumes.
(*) Une petite boule lumineuse reliée à une ficelle utilisée en jonglerie.
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